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Ukraine : Ianoukovitch destitué par le parlement, Timochenko libérée

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Publié le 22 février 2014
Alors que les rumeurs de démission du président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, se faisaient de plus en plus persistantes, ce dernier a tenté d'y mettre un terme dans la matinée avec une allocution télévisuelle. Au cours de son allocution, il déclare que « ce qui se passe aujourd'hui est du vandalisme, du banditisme, un coup d'Etat », précisant qu'il n'a « pas l'intention de quitter le pays ». Pendant ce temps, le parlement continuait d'examiner et d'entériner une série de mesures visant à répondre aux revendications des manifestants. Viktor Ianoukovitch qualifie les décisions du Parlement ukrainien d'« illégitimes » et indique qu'il ne va « rien signer avec les bandits qui terrorisent le pays ».

Mais le président n'est déjà plus dans la capitale du pays, les manifestants ont investi les lieux de la présidence et la résidence présidentielle tôt dans la matinée.

La police soutient les manifestants

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Dès vendredi 21 février, plusieurs dizaines de policiers venus de l'ouest du pays avaient rejoint les rangs des manifestants sur la place de l'Indépendance, en déclarant vouloir défendre le peuple. Ce samedi, la police ukrainienne a publié un communiqué au nom de l'ensemble des effectifs du ministère de l'intérieur ukrainien pour apporter son soutien à l'opposition : « La police est au service du peuple et partage entièrement ses aspirations aux changements rapides… »

Démission du président du Parlement

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Le président du Parlement ukrainien, Volodymyr Rybak, proche de Vikor Ianoukovitch, annonce sa démission du poste de président de la rada pour « des raisons de santé ». Plusieurs autres députés du Parti des régions, parti de Ianoukovitch, annoncent qu'ils quittent le parti.

Dès la démission du président du Parlement, l'assemblée vote à 288 voix sur 450 en faveur de Olexandre Tourtchinov, qualifié de « bras droit de Ioulia Timochenko », pour la présidence du Parlement ukrainien.

Élection présidentielle anticipée

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Le président Viktor Ianoukovitch refusant de reconnaître la légitimité du Parlement, il est déclaré en « incapacité constitutionnelle d'exercer ses fonctions » par le Parlement, à 328 voix sur 450, et destitué dans la foulée. Le Parlement ukrainien indique qu'une élection présidentielle anticipée aura lieu le 25 mai, comme demandé par l'opposant Vitali Klitschko.

Le Parlement a également désigné Arsen Avako, un proche de Timochenko, pour remplacer le ministre de l'intérieur avec 275 voix sur un total de 324 votants.

L'opposante Ioulia Timochenko libérée

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Le Parlement ukrainien avait voté la veille l'abrogation du décret à l'origine de la condamnation de Ioulia Timochenko. L'ex-Première ministre ukrainienne, condamnée à 7 ans d'emprisonnement, est sortie aujourd'hui de l'hôpital pénitentiaire où elle purgeait sa peine. Les médias annoncent qu'elle devrait se rendre sur la place de l'Indépendance dans la soirée. Elle écrit sur son site internet : « La dictature est tombée, non grâce aux hommes politiques et aux diplomates, mais grâce aux gens qui sont sortis dans la rue, qui ont réussi à protéger leur famille et leur pays ».

Le pays divisé

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Dans l'est du pays, la légitimité du Parlement ukrainien est remise en cause. Le gouverneur de la région de Kharkiv, Mikhaïlo Dobkine, a révélé qu'un congrès des régions ukrainiennes pro-russes était en cours.

Plusieurs gouverneurs de régions de l'est ont déclaré contester la légitimité du Parlement et garder seuls le contrôle sur leur territoire.

La Russie dénonce une menace

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Le ministre russe des affaires étrangères déclare que « l'opposition n'a non seulement pas rempli une seule de ses obligations mais avance de nouvelles exigences, se soumettant aux extrémistes armés et aux pillards, dont les actes constituent une menace directe pour la souveraineté et l'ordre constitutionnel de l'Ukraine ».


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